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Vivre en cage

Hello Aesthe de Pexels

Cage sans barreaux
J’habite une cage sans barreaux,
Au troisième étage,
Au milieu des autres cages,
Qui m’entourent tel un îlot.
C’est une prison sans clôture,
Où je tourne en rond,
Cherchant dans le futur
Ce qu’il me reste de bon.
Liberté condamnée
À ne jamais revenir,
J’aurais espéré
Pouvoir m’en souvenir.
Au moins avoir la paix,
Ressentir un brin d’espoir,
Et pouvoir dire : « Mais ! »
Si j’avais su, avant de choir.
J’habite une cage,
Au milieu d’un amas de cages,
Où niche une multitude de gens
Qui me sont tous indifférents.
Tribu disparate dans le désert,
Dépouillée de ses liens solidaires,
Ils vivent la normalité
De ce qui devait leur arriver.
De solitude en solitude,
Savent-ils au moins que nous formons
Un troupeau lugubre,
Broutant dans sa tanière, sans raison ?
Aurions-nous perdu le sens de la peuplade,
De la meute, de la phratrie,
Au point d’oublier cette vie
Limitée à nos propres palissades ?
De ma cage aux barreaux invisibles,
Une nostalgie me submerge soudain,
Envers ce clan qui me manque tant,
Et je ressens, plus que jamais,
Ce que veut dire : être libre !

Ce poème exprime la solitude et l’isolement au sein d’une société indifférente, où chacun vit enfermé dans sa « cage » invisible, nostalgique d’une communauté perdue et d’une liberté oubliée.

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